La première émission en intégralité! (52')

Ce blog est dédié à notre ami Maurice Padiou, ancien grand reporter puis rédacteur en chef du Républicain Lorrain, chroniqueur à Radio Jerico Metz, dont nous avons appris le décès brutal jeudi 6 mai ,durant notre séjour en Pologne.

mardi 15 juin 2010

Un grand merci à....

Elzbieta Janik (office national polonais du tourisme); Monika Kaplon (office du tourisme à Cracovie); Jacek Biskupski et Monika Eismont (Dom Casimi); Madga (guide à Cracovie); Wieslaw Kukula et Anna Gapys ( restaurant Wierzynek); Monika Szczepa et Marek Czyzowski (la mine de sel à Wieliczka); Magda Urbaniak et Waldemar Nieckarz ( Auschwitz-Birkenau); Séverine Felenczak (parc ethnographique de Sanok).

lundi 10 mai 2010

Jour J. Welcome on board

Bienvenue dans le Sud-Est de la Pologne. Récits & photos. Cracovie, Rzeszow , Auschwitz...durant 7 jours.


Après le Burundi, le Cameroun, la Tunisie et Madagascar, nous revoici sur le terrain afin de vous faire découvrir un nouveau pays.
En compagnie d'Agnès Zélazny, mosellane vivant en Pologne, nous vous emmènerons de Cracovie à la visite d'une mine de sel, du camp de Auschwitz jusqu'aux Carpates au sud du pays, avec de belles rencontres de ville en ville.

En 8 articles et 7 bonus photos, la Pologne: son histoire, sa culture, sa gastronomie, sa vie quotidienne...Immersion totale dans ce pays au passé tellement riche, à suivre sur ce blog.

Jour 1. Dziendobry!

Dîtes "Djanedobrai", bonjour en polonais.

Nous sommes arrivés à Cracovie une veille de fête nationale, quelques jours après l'enterrement de l'ex-président Lech Kaczynski, au Panthéon polonais.
1h15 de vol, de Frankfürt-Hahn à Katowice, avec WIZZAIR.




Très pratique depuis l'est de la France, puis autant de minibus, un peu serrés, moins qu'au Cameroun toutefois!
Agnès et son cousin nous retrouvent à la gare routière, petit tour de Cracovie by night et nous prenons notre chambre au Dom Casimi***, la "maison de Casimir", entre hôtel et chambre d'hôte. Chambre spacieuse et agréable.

Ce 2 mai, nous avons quitté une Lorraine à l'ambiance hivernale et pluvieuse et sommes étonnés de la douceur polonaise. Cela mérite bien une bière en terrasse sans doute...la piwo (bière) Zywiec...légère et rafraichissante.

Cracovie, Krakow, pour la prononciation...nous sommes en répétition! 2ème plus grande ville de Pologne,326km2, 756000 habitants.



Nous en resterons là pour les premieres impressions depuis ce quartier de Kasimierz, Casimi...Kasimierz...Casimir...rien à voir avec l'île aux enfants, c'est l'ancien quartier juif de Cracovie. Nous y reviendrons...



Première leçon de polonais : tak = oui; nie ( dîtes "ni") = non et n'azdrowie ("nasdarovia") = à votre santé...

Jour 2. C'est la fête à Cracovie



Si nous sommes arrivés un dimanche 2 mai à Cracovie, c'était dans l'idée de vivre la fête nationale polonaise dans la seconde ville du pays.

3 mai, c'est à la cathédrale de wawel que débutent les célébrations avec la grand messe de 10 heures. Si l'on commémore la constitution polonaise de 1791, première d'Europe après celle de Corse, non homologuée, puis celle des Etats-Unis, on fête aussi Marie, d'où la présence militaire dans la superbe cathédrale...que nous visiterons plus tranquillement demain.
Longue file d'attente pour se recueillir devant les tombeaux de Józef Piłsudski, considéré comme le père de la Pologne indépendante, mort en 1935, de Lech Kaczynski et son épouse, enterrés dans la crypte de la cathédrale.
Tiens, il pleut...vraiment pas froid...la pluie cessera dans l'après-midi.
"On n'est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé", sans chichi, mais avec les chasseurs alpins et la gendarmerie. La fanfare "festive" adopte un répertoire très "Broadway".



Surprise en cours de parcours, le défilé fête nationale se transforme en défilé premier mai avec des manifestants à banderoles s'opposant par exemple à l'augmentation des loyers, obligeant les cracoviens à quitter les quartiers "chics" pour d'autres plus "chocs".
Le défilé nous conduit vers la grand place, superbe, bien que le grand marché soit en restauration.





Etonnant, certains magasins sont ouverts, ce jour férié, et le sont parait-il tous les dimanches. Encore plus étonnant dans un pays aussi catholique!



...avec qui nous ferons plus amplement connaissance ultérieurement, nous nous arrêtons devant la grande croix noire commémorant le massacre de Katyń qui désigne le meurtre de plus de 4000 polonais, essentiellement des officiers, l'élite polonaise réputée hostile à l’idéologie communiste, par la police politique de l’Union soviétique, au printemps 1940 dans une forêt russe près de Smolensk.



L'URSS a nié sa responsabilité dans le massacre dès qu’il fut révélé par les nazis, ainsi que durant toute la guerre froide et rendu l’Allemagne nazie responsable. Ce n’est qu’en 1990 que l’Union a reconnu que ce massacre avait été ordonné par les responsables soviétiques.

Ironie du destin, Katyń vient de faire, indirectement, 96 nouvelles victimes en 2010, car c'est en se rendant à Katyń que l'avion présidentiel s'est écrasé à l'atterrissage.



Nous n'entrons pas davantage dans les détails, l'affaire est complexe et les résultats de l'enquête et écoute des boîtes noires ne sont pas encore connus.



fin d'après midi musicale, place du petit marché, une leçon de chant est donnée par une chorale amateur sur la grande scène ayant accueilli la veille, Dean Brown, jazz fusion man américain dont nous découvrons l'existence en Pologne.



Nous serons 5000 choristes, reprenant...des chants patriotiques polonais. Un public multigénérationnel, sage et chantant. Difficile d'imaginer le même rendez vous en France!



Ouvrons une page gastronomie pour terminer..."Du chou à chaque repas", nous avait on prévenus. Jusque là, nous l'avons évité et nous régalons de "Pierogi":raviolis fourrés au fromage, de "Żurek":soupe au lait aigre avec saucisse et oeufs. Annoncé comme cela...c'est banal et pourtant ces plats sont succulents.



Allez au lit...nous avons rendez vous à 10 heures avec notre guide officielle de la ville de Cracovie!

Et quand nous aurons besoin de zlotys, le passage à l'euro n'étant pas annoncé avant 2015, nous appellerons Gérard...







Jour 3. coup de coeur pour Cracovie

C'est notre deuxième journée à Cracovie. Magda, notre guide officielle nous attend à l'entrée de notre chambre d'hôte "Dom Casimi" à 10 heures. C'est parti pour un tour des principaux sites et monuments de l'ancienne capitale polonaise.




Le Rynek Starego Miasta, la Grand Place du marché, est l'une des plus belles et grandes places d'Europe, 5 hectares, autour de la halle aux draps. On peut y acheter des cadeaux et souvenirs mais aussi déguster les spécialités polonaises dans l'un ou l'autre des nombreux restaurants bordant la place. Idéal aussi pour admirer les belles cracoviennes.






La place du Marché est dominée par la très belle basilique Notre-Dame (Kosciol Mariacki), avec ses deux tours de hauteurs inégales, bâtie au XIVe siècle dans un style gothique. La plus haute des deux tours est réputée pour le « Hejnal »,une tradition ancienne consistant à jouer toutes les heures du haut de cette tour un morceau de trompette qui s’interrompt brusquement, en référence à une attaque mongole de 1241, au cours de laquelle le guetteur fut tué par une flèche alors qu’il sonnait l’alerte.



Après la place et presque en petites foulées, Magda, qui aime la marche, nous conduit vers l'ensemble cathédrale et château de Wawel, perchés au sommet de la colline du même nom. Ce site fut la résidence principale des rois de Pologne, du XIVe au XVIIe siècle. Le château, bien qu’ayant été dégradé par les Nazis qui l’occupèrent durant la guerre, conserve une incroyable collection de tapisseries de Flandres, commandées par le roi Sigismond II Auguste au XVIe siècle. La cathédrale gothique du XIVe siècle possède une crypte, que l’on désigne comme le « sanctuaire de la nation », car elle abrite les sépultures des rois polonais, de personnalités nationales et depuis le 18 avril 2010 celles du président Lech Kaczinski et son épouse Maria Kaczynska.



Magda nous conduit enfin vers le quartier qui nous accueille, puisque "Dom Casimi", notre "guest house" y est située. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Kazimierz resta le quartier juif de la ville, regroupant la majeure partie des 65.000 Juifs sur le quart de million d'habitants de la Cracovie d'avant-guerre. La communauté juive de Cracovie aujourd'hui serait réduite à 200 personnes environ.

Délaissé au cours de la période communiste, Kazimierz renaît à partir des années 1990. Lieu de mémoire juive, c'est un quartier animé avec ses cafés, pubs, restaurants, boites de nuit jouxtant le plus ancien cimetière juif de la ville et la seule synagogue encore en activité. En soirée, les terrasses se remplissent et on peut écouter de concerts de musique klezmer en dégustant une carpe farcie.



On est étonné de découvrir des maisons mitoyennes aux facades colorées et restaurées côtoyant des murs en briques abandonnés depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Magda nous donne l'explication : Les descendants des familles juives n'ayant pas été retrouvés ou ne s'étant pas manifestés. Les travaux sont bloqués. L'une de ces maisons "abandonnées" est celle qui vit naître Helena Rubinstein.



Même si la température a chuté, même si le ciel reste gris, même si la pluie se rappelle à notre bon souvenir, Cracovie est pour nous un vrai coup de coeur. Restauration des bâtiments historiques, depuis l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne, centre piétonnier, nombreux commerces, restaurants de cuisine polonaise bons et abordables....la dolce vita cracoviana.





Une rencontre non programmée mais passionnante...Pascal Vagogne, consul général de France. Sa mission est entre autre de veiller sur les 3000 français vivant dans Cracovie et sa région dont 6 détenus dans les prisons polonaises.

Et au terme d'une longue et passionnante journée, si nous regardions la télévision polonaise...Un film ? américain? Pas en version originale, pas doublé mais...avec traducteur. "Le" "The" traducteur, la même voix souvent, lit les dialogues de tous les personnages sur un ton monocorde. Ambiance traduction simultanée de conférence. Mais où passe l'émotion? Irregardable...

Quand on veut retirer de l'argent à Cracovie, on appelle Gérard et quand on veut boire de la vodka, on fait appel à un spécialiste, Bruce...avec modération...



N'a zdrowie (Nassdrovia) A votre santé.

Demain nous vous inviterons à descendre à 120 mètres sous terre.

Un grand merci à Monika Kaplon pour son aide à Cracovie.

Jour 4. La mine réjouie



Il est 7 heures, on se lève, tiens il pleut...comme chaque matin...cela ne nous décourage pas d'attraper le tram de 7h44 pour rejoindre la gare routière. Direction Wieliczka. Nous retrouvons Agnès et partons ensemble à la chasse au bus. Une heure plus tard, quand même...c'est un peu comme les vacances à Koumac, chères à Patrick Timsit, tout juste si nous ne repassons pas devant Dom Casimi, notre chambre d'hôte, avant de rouler vers la mine la plus célèbre de Pologne, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Agnès, avec qui nous ferons plus amplement connaissance dans quelques jours, a joué son rôle d'attachée de presse et organisé la visite de la mine de sel. Marek nous attend à l'entrée, c'est notre guide, ancien mineur, il fait visiter la mine aux francophones depuis 28 ans. Humour et français impeccable. Nous descendrons plus de 300 marches pour nous retrouver à moins 135 mètres, utilisant les galeries et traversant des salles impressionnantes, décorées de sculptures imposantes...en sel. 14 degrés toute l'année, sans humidité, une atmosphère bonne pour l'organisme, d'après Marek.



Nous sommes vraiment bluffés lorsque nous entrons dans la chapelle "cathédrale" Sainte Kinga. Longue de plus de 54 mètres, large de 15 à 18 et haute de 10 à 12 mètres, à 91 mètres sous terre. Dernière sculpture en date dans la chapelle, une statue de sel bien évidemment, de Jean-Paul II, ex archevêque de Cracovie.

Première surprise gastronomique du jour, nous déjeunons à moins 125 mètres. Cela n'arrive pas tous les jours, de plus, c'est une bonne table.



Il est temps de remercier et de saluer Marek, de rentrer dans notre quartier afin de retrouver le propriétaire de notre chambre d'hôte pour un sujet radio.



Petite précision : Ces enregistrements à Cracovie vont alimenter une nouvelle série de "Suivez Le Guide" en 2010/11, mais aussi vous permettre, si vous jouez avant la fin mai 2010, de gagner une superbe "escapade" pour 2 à Cracovie. Vols depuis Frankfürt-Hahn avec WIZZAIR, 3 nuitées petits déjeuners au DOM CASIMIR et dîner dans le plus prestigieux restaurant de la ville.


"Il est venu le temps de l'ile aux enfants " Dom Casimi, la maison de Casimir nous rappelle le dragon orange de l'émission créée par Cristophe Izard même si avec Agnès, nous ne faisons pas partie de la "génération Casimir" Romann est davantage concerné. Jazek est le propriétaire de ces chambres d'hôte dans l'ancien quartier juif. Maître de conférence à l'université, spécialiste des énergies renouvelables, son objectif n'est pas de faire fortune avec sa guesthouse mais plutôt, étant francophile, de séduire les français et les inciter à découvrir Cracovie, à bicyclette pourquoi pas!
(Si vous n'avez pas envie de pédaler, le tram est à 20 mètres.)

Autre partenaire, le plus prestigieux et plus ancien restaurant de Pologne...1364. WIERZYNEK, une très bonne table donnant sur la Grand Place.



4 niveaux de salles de styles différents sur 3 étages, une cuisine polonaise raffinée, classique et inventive.


terrine de chèvre aux betteraves avec sa vinaigrette aux noix

Si vous souhaitez participer à l'escapade de Jerico, pensez à nous envoyer le nom (déjà cité dans ce blog) du quartier qui regroupait les communautés juives avant la guerre de 39-45 et qui est aujourd’hui un quartier touristique à la mode ? Un indice : Steven Spielberg y a tourné des scènes pour son film, La liste de Schindler.

Pour jouer, www.radiojerico.com et www.pelemele.fr

Après Gérard et la banque, Bruce et la vodka, si vous avez envie d'ice tea, appelez Hugh!



Il est 22 heures, tiens il pleut...nous ne sommes pas vraiment gâtés niveau météo. C'était notre dernière soirée à Cracovie. Demain la journée sera chargée d'émotion avec la visite d'Auschwitz Birkenau puis nous prendrons le train pour les Petites Carpates au pays d'Agnès.

Jour 5. Pluie sans brouillard

Comme pour beaucoup de collégiens et lycéens de ma génération, le documentaire d'Alain Resnais "Nuit et Brouillard" a été un choc au cours de ma scolarité, la chanson de Jean Ferrat "Ils étaient vingt et cent" ...et ce jeudi 5 mai 2010, nous franchissons l'entrée "Arbeit macht frei" d'Auschwitz.


Réveil à 7 heures à Cracovie. Tiens il pleut...encore...tram, bus, à 10 h 30, l'autocar s'arrête à Oswiecim, Auschwitz.

Avec Agnes et Romann, nous ne savons pas encore comment va s'organiser notre visite des camps d'Auschwitz et Birkenau. Serons nous autorisés à l'enregistrer, à prendre des photos à l'intérieur des bâtiments ? A l'extérieur, pas de problème. A priori les camps se visitent avec un guide. En trouverons nous en français? Les visites sont encadrées dans le musée et il est nécessaire, en principe, de caler tout cela un bon mois à l'avance. Agnes a pris contact depuis le bus et cela semble s'arranger.
Dès notre arrivée, nous serons pris dans le tourbillon des groupes visitant le camp. Une première guide refuse le micro, heureusement Waldemar Nieckarz accepte si les accompagnateurs d'un groupe de collégiens corréziens donnent leur accord. Jean-Louis Véronet, enseignant qui a été en poste en Lorraine, est ravi de nous accueillir.


Et la visite commence au pas de course. 1 million de personnes ont été exterminées à Auschwitz-Birkenau et aujourd'hui 1 million de visiteurs découvrent le site chaque année. Autant dire que le recueillement est difficile.


Les bâtiments, salles, se succèdent sans que nous ayons forcément le temps de saisir la charge émotionnelle de chaque lieu. Des montagnes de valises avec noms et adresses, lunettes, cheveux, brosses, cirage, prothèses, cartouches de gaz Cyclon B, chaussures...détail technique : ces chaussures, restées dans le camp, sont celles qui étaient de moindre qualité, les autres étaient réutilisées ailleurs, aujourd'hui pour les préserver, elles doivent être traitées, une à une, tous les 5 ans. Exposés également, 3 tickets de train, les juifs grecs, pensant venir travailler dans les camps, devaient payer leur voyage vers la mort...




Mais nous devons déjà repartir vers d'autres salles, d'autres bâtiments...Le mur de la mort, le bloc de la mort avec sa cellule 18 où fut incarcéré le père Maximilien Kolbe, qui, en sauvant la vie d'un autre déténu, a été lui même assassiné. Dans la cellule 20, les prisonniers mouraient par asphyxie par suite de manque d'air. Dans la 22 se trouvent 4 petits cachots d'une superficie de 90 cm X 90 cm où l'on enfermait debout, par cachot, 4 prisonniers ; la nuit en cellule et le jour au travail...


Nous pourrions ainsi relater sur des dizaines de pages l'histoire de ces camps, heureusement les documents, témoignages écrits et filmés existent...Difficile de dire ce que l'on ressent au terme d'une telle visite...jusqu'où la barbarie humaine peut-elle aller...et comment les hommes n'ont ils pas à ce jour tiré les leçons de l'histoire.


Lisez par exemple "Les bienveillantes" de Jonathan Little. 1400 pages "secouantes".


Passage à Birkenau dont l'entrée avec son mirador et sa voie ferrée sont dans la mémoire collective. Impressionnants les chiffres....une ville de 100 000 prisonniers, 300 baraquements sur 175 hectares.

69000 français ont été déportés à Auschwitz-Birkenau et la plupart assassinés.


Ce jeudi est pour nous une journée transports en commun. bus et train...alors que la pluie semble enfin observer une trève. Direction Rzesow (Jéchouff), 150 km à l'est de Cracovie, à 80 km de la frontière ukrainienne. Agnès nous conduit vers ses petites Carpates. Walter, son mari, nous récupère en gare et nous découvrons leur grand chalet polonais. Nous ne savons plus très bien, vu son architecture, son matériau de construction, tout en bois, si nous sommes en Pologne, au Canada ou en Suisse...
Nous vérifierons au lever du jour.

Après Gerard et la banque, Bruce et la vodka, Hugh et l'ice tea, si vous souhaitez une chanteuse en Pologne, demandez Cameron ou sa cousine polonaise...

hommage...

Ce blog est dédié à notre ami Maurice Padiou, ancien grand reporter puis rédacteur en chef du Républicain Lorrain, chroniqueur à Radio Jerico Metz, dont nous avons appris le décès brutal jeudi 6 mai ,durant notre séjour en Pologne.

Jour 6. Qu’elle est verte la vallée


On ne se demande pas pourquoi la nature polonaise est si verte…nous le savons depuis près d’une semaine entre les gouttes.
C’est chez Agnès et Walter que se termine notre séjour à Rzeszow (Géchouff) Une ville de 200 000 habitants avec un centre ville historique préservé, rénové dans lequel la flânerie, le shopping et les terrasses sont des plus agréables.



Notre objectif aujourd’hui est de rencontrer Séverine à Sanok. C’est à deux heures de route environ vers la frontière ukrainienne.


Séverine est française, amie d’Agnès et femme de prêtre…orthodoxe bien sûr. Alors qu’elle étudiait la théologie orthodoxe, cette parisienne aujourd’hui trentenaire et mère de famille, a rencontré un futur prêtre et l’a suivi dans le sud est de la Pologne.


En plus de sa mission de femme de prêtre, Séverine travaille pour un sous traitant de pièces automobiles et guide également les visiteurs francophones du musée ethnographique de Sanok, vaste musée de plein air présentant les constructions de différents groupes ethniques vivant dans la région frontalière polono-ukrainienne, soit une bonne centaine d’ouvrages en bois du XVIIe au XXe siècle.


Ces maisons, école, églises etc… ont été démontées, déplacées et installées poutre par poutre dans cet environnement vert…et légèrement boueux les jours de pluie !
L’intérêt bien évidemment est de découvrir ces bâtisses variées, en parcourant seulement quelques kilomètres à pied, accompagnés nécessairement d’un guide, rôle dont s’est parfaitement acquittée Séverine.


Si nous avons bénéficié du véhicule d’un autre prêtre orthodoxe à l’aller, nous rejoignons Rzeszow en bus, observant par exemple, des femmes ukrainiennes venues faire du commerce dans un marché des alentours.


Et c’est enfin notre moment shopping, nous poussons les portes de la bonne demi-douzaine de bizuterii, non pas boutique à bisous mais bijouteries, pour acheter l’une des spécialités polonaises, les bijoux à base d’ambre, ramassé sur les bords de la mer Baltique. 80% de la production mondiale est polonaise.


Dîner au chalet avec Agnès et Walter. Le repas du soir est traditionnellement une collation froide à base de charcuteries. Il faut prendre le temps de découvrir le rayon charcuterie d’un hypermarché…Petit conseil : goutez au kabanos, saucisson fumé long et fin…


Et voici notre nouvel ami…le soldat Chveik (Schweik)


La suite et fin du voyage dans "messages plus anciens", ici bas.